La genèse du projet
Clara Beaudoux est une journaliste-documentariste de formation lorsqu’elle emménage dans un nouvel appartement à Paris. C’est en 2015 que Clara découvre dans sa cave les effets personnels de Madeleine, ancienne locataire de son appartement. Décédée un an avant l’arrivée de Clara, Madeleine est partie en laissant une cave remplie de trésors. Cette institutrice de profession née en 1915 conservait des objets de la vie quotidienne, des recettes de cuisine, des photos, des guides de voyage, des lettres d’amour…
Sur Twitter, jour après jour, puis saisons après saisons, Clara raconte ses découvertes et les internautes se passionnent pour Madeleine. La journaliste tire les fils de son enquête, interroge voisins et proches de Madeleine, l’histoire l’emporte jusqu’en Hollande lors de la Saison 5. De Twitter, le Madeleine Project voyage ensuite vers le papier. Les saisons sont publiées dans deux ouvrages successifs. C’est en suivant ce projet sur Internet puis à la radio que le musée décida de contacter Clara Beaudoux pour créer ensemble une exposition au Musée d’Histoire de la Vie Quotidienne.
L’exposition
L’exposition s’ouvre sur le manteau et les chaussures de Madeleine, une « entrée à petits pas » dans son univers, dans sa vie. Elle est ensuite divisée en thématiques, la première se concentre sur l’enseignement, Madeleine et son père étant tous deux professeurs. Un autre pôle s’intéresse à la « petite histoire » dans la « grande Histoire » car Madeleine et ses parents ont traversé le XXe siècle et ses grands évènements notamment les guerres ou les transformations de la condition féminine. Les thématiques des voyages, de la photographie, de l’amour … sont aussi évoquées à travers différentes vitrines.
Enfin, la visite se conclut dans la « boîte » reconstitution en bois de la petite cave de Madeleine. À l’intérieur les visiteurs peuvent découvrir « l’univers mental » de Madeleine à travers des photographies, des cartes postales, des plans, des faire-part etc. Toutes ces images, ces documents qui ont émaillé sa vie, et c’est notamment le seul endroit de l’exposition où l’on peut voir son visage.